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Résumé Global

Aperçu des résultats sur la capacité en eau profonde de 186 pays, divisés en six régions du monde: Europe, Asie, Amérique du Nord, Afrique, Océanie et Amérique latine et Caraïbes.

Published onSep 12, 2022
Résumé Global
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Ce rapport, « l’Évaluation Globale des Capacités en Eau Profonde 2022 », est une évaluation des capacités techniques et humaines d’exploration et de recherche de base en eau profonde dans toutes les zones côtières avec des eaux profondes à travers le monde. 

Cette étude rassemble des données sur les capacités de 186 pays catégorisés en six régions du monde : Afrique, Amérique du Nord, Amérique latine et Caraïbes, Asie, Europe, et Océanie (Figure 1) [1]. Le terme « pays » est utilisé pour désigner les pays souverains et aussi les territoires dépendants.

Figure 1

Régions globales
Carte mondiale montrant les six régions utilisées dans L’Évaluation Globale des Capacités en Eau Profonde 2022 : Europe (violet), Asie (orange), Amérique du Nord (bleu), Afrique (jaune), Océanie (rouge) et Amérique latine et Caraïbes (vert). Les nuances claires de chaque couleur indiquent les zones économiques exclusives (ZEE) de chaque région. 


Les données utilisées pour cette étude ont été recueillies au moyen d’un sondage en ligne et d’une recherche manuelle ciblée. Nous avons évalué la présence d’infrastructures et d’organisations spécialisées, de navires, de véhicules de submersion profonde (DSV pour « deep submergence vehicles » en anglais), de capteurs et d’outils d’analyse de données pour chaque pays en utilisant les réponses au sondage et les résultats de la recherche manuelle, ainsi que l’accessibilité et la satisfaction à l’égard de ces technologies et infrastructures présentes avec le sondage. Nous avons également demandé aux participants au sondage si l’exploration et la recherche en eau profonde sont considérées comme importantes dans leur pays et ce qu’ils pensent être les enjeux, les défis et les opportunités les plus importants.

Sur les 360 participants au sondage représentant 124 pays différents, 62 % viennent de pays à faibles revenus, à revenus moyens ou économiquement non classifiés. Septante-trois (soixante-treize) réponses sont de participants représentant 33 Petits États Insulaires en Développement (PEID), plus de la moitié de tous les PEID du monde. Les participants représentent un éventail de groupes démographiques et de rôles professionnels, dont environ deux tiers d’hommes; près de trois quarts des participants ont un diplôme d’études supérieures, et environ trois quarts ont travaillé dans le milieu universitaire ou gouvernemental.

Bien que bon nombre des conclusions présentées dans ce rapport ne soient pas, à première vue, surprenantes, les résultats sont plus nuancés que prévu. Ce rapport a permis de récolter des informations sur des aspects précédemment sous-étudiés, allant de la capacité humaine disponible à l’accès aux navires et aux autres outils d’exploration présents dans chaque pays. Nous avons également reçu des réponses selon lesquelles le simple fait d’inclure et de contacter des personnes de pays qui sont souvent négligés dans les études réalisées à échelle globale a créé un sentiment d’inclusion qui rend les efforts fournis pour obtenir le niveau de détail de ce rapport encore plus valorisables à bien des égards.

Les résultats d’analyses détaillées sur les capacités en eaux océaniques profondes pour les 186 pays sont repris en anglais sur la page Résultats Globaux.

Les eaux océaniques profondes à travers le monde

Situées entre 200 et près de 11 000 mètres sous le niveau de la mer, les eaux profondes recouvrent la majeure partie – et sans doute la plus critique – de la biosphère. Sur les 216 pays qui revendiquent des zones économiques exclusives (ZEE) marines, 198 ont plus de 1 % d’eau profonde dans leur juridiction. La superficie en eau profonde de ces 198 ZEE couvre environ 113 192 000 km², soit 82 % de la superficie totale des ZEE dans le monde. À l’échelle mondiale, près de deux tiers de toutes les ZEE confondues sont composées de profondeurs comprises entre 2000 et 6000 m, ce qui en fait une série de profondeurs particulièrement critiques à accéder [2][3][4].

État d’avancement de l’exploration et de la recherche en haute mer

On a demandé aux participants au sondage d’évaluer l’état d’exploration et de recherche des eaux océaniques profondes dans leur pays en indiquant dans quelle mesure ils adhèrent aux énoncés suivants : (1) l’exploration en eau profonde est considérée comme importante dans leur géo-zone, (2) la technologie pour le travail en eau profonde existe dans leur pays, et (3) il existe une expertise pour le travail en eau profonde dans leur pays.

À l’échelle mondiale, 52 % des participants pensent que l’exploration et la recherche sont considérées comme importantes dans leur pays. Seulement 33 % des participants sont d’accord sur le fait que la technologie nécessaire existe dans leur pays, et la moitié pense que l’expertise pour réaliser ces activités existe dans leur pays.

Ces évaluations réalisées par les participants sur l’importance de l’exploration et la recherche en eau profonde, ainsi que la technologie et l’expertise nécessaires ont également été utilisées pour analyser ces données sur les ressources nationales au niveau sous-régional (Tableau 1). Pour chaque sous-région, le niveau d’expertise dans le pays était égal ou supérieur à celui des technologies. A une extrême du spectre d’évaluation, on trouve les participants d’Europe du Nord, d’Europe de l’Ouest, et d’Asie de l’Est qui pensent que l’exploration et la recherche en eau profonde sont considérées comme importantes dans leur pays, et qu’il y a la technologie et l’expertise nécessaires. À l’autre extrême du spectre, on trouve les participants d’Afrique centrale et australe, de Polynésie, d’Amérique centrale et des Caraïbes donnent les cotes les plus faibles sur l’importance de l’exploration et de la recherche en eau profonde dans leur pays et sur le niveau des technologies et de l’expertise.

Tableau 1

Importance

Tech

Expertise

Sous-régions

Élevée

Élevée

Élevée

Europe du Nord, Europe de l'Ouest, Asie de l'Est

Faible

Élevée

Élevée

Amérique du Nord, Australie/Nouvelle-Zélande

Faible

Faible

Modérée

Europe de l'Est, Europe du Sud, Asie de l'Ouest, Afrique du Nord, Amérique du Sud 

Élevée

Faible

Modérée

Asie du Sud-Est, Afrique de l'Ouest

Élevée

Faible

Faible

Asie du Sud, Afrique de l'Est, Mélanésie, Micronésie

Faible

Faible

Faible

Afrique centrale, Afrique du Sud, Polynésie, Amérique centrale, Caraïbes

Deux groupes de sous-régions particulièrement intéressants sont mis en évidence par l’analyse. Les sous-régions telles que l’Amérique du Nord et l’Australie/Nouvelle-Zélande ont un niveau élevé de technologie et d’expertise par pays, alors que l’exploration et la recherche ne sont pas considérées comme importantes. Et, inversement, dans les sous-régions comme la Mélanésie, la Micronésie, l’Afrique de l’Est et l’Asie du Sud, l’exploration et la recherche en eau profonde sont considérées comme importantes mais il n’y a pas les outils ni l’expertise nécessaires.

Enjeux, défis et possibilités

Les commentaires des participants ont été récoltés sur les enjeux les plus importants pour l’exploration et la recherche en eau profonde dans leur pays, ainsi que les principaux défis auxquels ils sont confrontés, et les opportunités les plus importantes pour les cinq à dix prochaines années.

Les données du sondage révèlent que la conservation et la protection des océans, les sciences fondamentales et l’exploration, la pêche et l’aquaculture sont les trois enjeux les pus

importants dans toutes les régions. En plus, le changement climatique a été présenté comme enjeu important en Océanie et en Amérique du Nord, l’extraction de pétrole et de gaz au large sont importants en Afrique et en Asie, et l’exploitation minière des fonds marins est un enjeu considérable en Océanie.

Quelle que soit la région, le principal défi est le financement. Ensuite, en Europe et en Amérique du Nord, l’accès aux navires est le deuxième plus grand défi, suivi par l’accès aux véhicules de submersion profonde (DSV). En Asie, en Amérique latine et dans les Caraïbes, l’accès aux navires et aux ressources humaines est classé comme le deuxième plus grand défi. En Afrique et en Asie, c’est la capacité humaine qui représente le deuxième plus grand défi.

Les trois principales opportunités pour l’exploration et la recherche en eau profonde à travers le monde sont les possibilités de formation, les technologies de collecte de données moins coûteuses, et de meilleurs accès aux données et aux outils d’analyse de données. La possibilité de formation est le premier choix pour les participants d’Afrique et d’Amérique latine et des Caraïbes. L’accès à des moyens de collecte de données moins coûteux était le mieux classé en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. En Océanie, les participants étaient les plus enthousiasmés par l’idée d’avoir des technologies de collecte de données plus précises et plus efficaces. En plus, en Asie et en Océanie, la possibilité de formation est également classée comme opportunité importante, seconde au classement.

Capacité en eau profonde : présence, accessibilité et satisfaction

La partie suivante de cette enquête a permis d’étudier la présence d’organisations et d’industries  travaillant en milieu marin et/ou dans les eaux océaniques profondes, ainsi que des technologies nécessaires : navires, DSV, capteurs, et outils d’analyse de données. Les données ont été récoltées via la recherche manuelle en ce qui concerne la présence de ces infrastructures et technologies, et via le sondage pour ce qui concerne l’accès à chaque type de technologie et la satisfaction à l’égard des technologies accessibles. L’une des principales observations de cette étude est la disparité entre la présence d’une technologie dans un pays et l’accès à cette technologie. L’ensemble de ces données constitue l’évaluation globale de la capacité de six régions à mener des activités d’exploration et de recherche en eau profonde. 

Organisations et industries

À l’aide de données de recherche manuelle et du sondage, nous avons enregistré les organisations maritimes et les industries, que nous utilisons comme indicateur de la capacité humaine1.

Tout d’abord, nous avons enregistré différents types d’organisations présents dans chaque pays, à savoir les universités, les laboratoires de recherche, les organismes gouvernementaux et ministères et toutes autres organisations qui travaillent dans le secteur maritime. Nous avons identifié 2136 organisations à travers le monde; 809 sont des universités ou des laboratoires de recherche, 812 sont des organismes gouvernementaux ou des ministères, et 515 sont d’autres types d’organisations maritimes. L’Amérique du Nord a le plus grand nombre d’organisations par pays, suivie par l’Europe alors que l’Amérique latine et les Caraïbes en ont le moins.

Nous avons ensuite cherché à savoir lesquels parmi dix types d’industries maritimes sont présents dans chaque pays et, indépendamment, avons interrogé lesquelles de ces industries les participants au sondage connaissent dans leur pays. Les industries de transport, de la pêche et de l'aquaculture, ainsi que du tourisme sont les plus présentes à travers le monde. Notre recherche révèle aussi que l’exploitation minière des fonds marins est en développement dans de  nombreuses régions, mais est encore l’industrie la moins active pour le moment. Cependant, les participants au sondage ont souvent identifié cette industrie comme active dans leur pays, ce qui montre son importance et l’attention particulière portée à cette industrie en développement qui est donc un enjeu local important. 

A l’échelle globale, bien que la présence des navires soit la plus élevée parmi les capacités techniques évaluées ici, le sondage révèle que l’accès aux navires est faible, le second plus faible parmi ces capacités.

Les navires de pêche sont les plus présents, suivis par les bateaux de plaisance. Les navires de croisière et de recherche sont les deux moins présents quelle que soit la région étudiée. Les navires les plus accessibles à l’échelle mondiale sont ceux de recherche, suivis de ceux pour la pêche; cependant, plus d’un quart des participants au sondage disent n’avoir accès à aucun navire.

Plusieurs participants ont cité d’autres types de navires à leur disposition qui n’étaient pas répertoriés parmi ceux listés pour le sondage, y compris les navires de transport de marchandise

les remorqueurs, les pétroliers, les navires de plongée, de forage ou encore de pose de câbles. Toute utilisation de navires non liés à la recherche ou à des fins d’exploration pourrait ouvrir des possibilités de déploiement de capteurs et de collecte de données.

Véhicules de submersion profonde

Les véhicules de submersion profonde (DSV) sont la capacité technique avec le la présence, l’accès et la satisfaction les plus faibles au monde.

Soixante-cinq pour cent des participants au sondage considèrent que les DSV sont importants pour leur travail. A l’échelle mondiale et parmi les DSV évalués, les véhicules sous-marins télé-opérés (ROV, pour « remote operated vehicles » en anglais) sont les plus présents, suivis par les véhicules sous-marins autonomes (AUV, pour « autonomous underwater vehicles » en anglais) et les modules de descente benthique. Les traineaux de remorquage sont les moins présents, quelle que soit la région. L’ordre des DSV les plus accessibles est le même que pour la comparaison en termes de présence, avec d’abord les ROV, suivis des AUV et des modules de descente benthique. Un peu moins de la moitié des participants au sondage disent n’avoir aucun accès aux DSV.

 Soixante-cinq pour cent des DSV auxquels les participants au sondage ont accès fonctionnent à plus de 200 m de profondeur. Cependant, la moitié des DSV disponibles en Afrique, Asie, Océanie et Amérique latine et Caraïbes ne peuvent pas fonctionner en eau profonde (au-delà de 200 m de profondeur). En revanche, en Amérique du Nord, 44 % des DSV sont utilisables à plus de 4000 m de profondeur.

Globalement, les participants sont généralement insatisfaits avec les DSV disponibles. En Europe et en Amérique du Nord, le niveau de satisfaction par pays est le plus élevé. A l’inverse, en Asie, Afrique, Océanie, Amérique latine et dans les Caraïbes, le niveau de satisfaction avec les DSV disponibles est faible. Septante et un (soixante et onze) pour cent des participants pensent qu’une augmentation d’accès aux DSV aurait un impact important, voire révolutionnaire, pour leur travail.

Capteurs

Les capteurs ont une présence limitée dans le monde entier. Pourtant, ils constituent la capacité technique à laquelle les participants ont le niveau d’accès le deuxième plus élevé et pour laquelle ils ont la plus grande satisfaction en général.

Plus de septante (soixante-dix) pour cent des participants au sondage affirment que les capteurs sont importants pour leur travail. À l’échelle globale, les systèmes d’échantillonnage d’eau sont les plus courants, suivis par les systèmes de navigation. Les capteurs génétiques pour l’ADN environnemental (ADNe) sont les moins présents.

Les capteurs les plus accessibles sont les sondes de conductivité, température et profondeur (ou sondes CTD pour « conductivity, temperature and depth » en anglais) et les systèmes d’échantillonnage d’eau, suivis des capteurs chimiques (par exemple, pour l'oxygène ou le pH). Un quart des participants n’ont pas accès à des capteurs capables de fonctionner en eau profonde. Plus de 70 % des participants affirment qu’un accès accru aux capteurs pour le travail en eau profonde aurait un impact significatif, voire révolutionnaire, sur leur travail.

Outils d’analyse de données

Les outils d’analyse de données sont la deuxième capacité technique la plus présente dans le monde. De plus, les participants au sondage y ont le plus grand accès parmi toutes les capacités évaluées, bien que les types d’outils d’analyse auxquels ils ont accès varient considérablement. Malgré une présence et un accès généralement élevés, les participants ont le niveau de satisfaction le moins élevé pour ces outils comparé aux autres capacités techniques évaluées.

Quatre-vingt-huit pour cent des participants au sondage affirment que les outils de données sont importants pour leur travail. Les systèmes d’information géographique (SIG) sont les plus présents, suivis de l’informatique en « cloud » et des outils de gestion des données. À l’inverse, les outils pour le séquençage génomique sont les moins présents.

Les systèmes les plus accessibles sont les SIG, les outils de gestion de données et de stockage de données. Moins de 20 % des participants interrogés ont déclaré n’avoir aucun accès à l’un des outils répertoriés. Néanmoins, plus de 75 % ont signalé qu’un accès accru aurait un impact considérable, voire révolutionnaire, pour leur travail.

Indices de capacité en eau profonde

Les organisations, les industries, les navires, les DSV, les capteurs et les outils d’analyse de données ont été évalués via notre recherche ciblée manuelle pour déterminer la présence de ces capacités dans chaque pays. En plus de cette recherche, le sondage a permis d’identifier l’accessibilité et le degré de satisfaction vis-à-vis de chaque capacité technique évaluée (navires, DSV, capteurs et outils d’analyse de données) pour chaque sous-région. Nous avons utilisé ces informations pour regrouper les sous-régions en fonction de similitudes concernant des infrastructures marines et technologies présentes et de l’accès aux technologies ainsi que le niveau de satisfaction à l’égard des technologies disponibles. Ce qui nous a permis d’analyser ces similitudes à l’échelle sous-régionale, régionale et mondiale (Tableau 2).

Tableau 2

Présence

Accès

Satisfaction

Sous-régions

Modérée-élevée

élevé

élevée

Europe du Nord, Amérique du Nord

Modérée

Modéré

Modérée

Europe de l'Ouest, Europe du Sud, Asie de l'Est, Asie du Sud-Est, Australie/Nouvelle-Zélande

Modérée

Faible-Modéré

Faible-Modérée

Europe de l'Est, Asie de l’Ouest, Asie du Sud, Afrique du Nord, Afrique australe, Amérique du Sud

Faible

Faible

Faible-Modérée

Afrique de l’Ouest, Afrique centrale, Afrique de l’Est, Mélanésie, Micronésie, Polynésie, Amérique centrale, Caraïbes

Parmi les six régions évaluées, l’Amérique du Nord et l’Europe ont la plus forte présence et accessibilité aux infrastructures et aux technologies maritimes pour eau profonde et le niveau de satisfaction le plus élevé à leur égard. Les sous-régions d’Asie divergent fortement, avec une variation importante de la présence, de l’accès et du niveau de satisfaction dans toute la région. En Océanie, les sous-régions divergent aussi fortement et ont un niveau généralement faible de présence, d’accès et de satisfaction. Les sous-régions d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes ont les niveaux de présence, d’accès et de satisfaction les plus faibles.

Conclusion 

Cette évaluation met en évidence les défis et les opportunités propres à chaque région pour réaliser la recherche et l’exploration des eaux océaniques profondes.

L’Amérique du Nord possède la plus vaste capacité d’exploration et de recherche des eaux profondes. Cependant, l’Amérique latine et les Caraïbes possèdent une capacité humaine bien développée et donc un fort potentiel d’innovation dans le secteur qu’une meilleure infrastructure de recherche pourrait renforcer. Par exemple, la Colombie, l’Équateur, l’Uruguay et le Chili travaillent sur la mise au point de prototypes de DSV, mais qui sont encore à l’état préliminaire de commercialisation.

Alors que l’Asie est la région avec le meilleur accès aux navires et aux DSV comparé aux autres régions, cet accès reste concentré dans les pays asiatiques les plus riches. L’accès aux DSV, capteurs et outils d’analyse de données à un coût réduit serait révolutionnaire en Asie, en particulier pour les pays à revenus faibles et même intermédiaires.

Les participants au sondage d’Afrique ont indiqué que l’accès à des formations dans un avenir proche est important; le développement des compétences dans ces pays devrait donc être priorisé et financé. En outre, des technologies qui peuvent atteindre jusqu'à 6000m de profondeur permettraient d’accéder à 100 % des ZEE africaines, offrant une occasion unique d’élargir les zones accessibles aux programmes de recherche et d’exploration en eau profonde dans la région.

En Europe, de nombreuses institutions de recherche ont la technologie et la capacité humaine pour explorer les eaux profondes. En général, les niveaux de présence, d’accès, et de satisfaction à l’égard des capacités en eau profonde sont élevés. Pour cette raison, les pays européens pourraient jouer un rôle important pour faciliter et élargir l’accès à ces capacités aux autres pays dans le monde entier.

L’Océanie représente l’une des régions avec le plus d’opportunités pour développer l’exploration et la recherche en eau profonde. Elle possède la plus grande zone de ZEE océanique profonde au monde mais aussi les capacités d’exploration les moins développées. L’intérêt local est élevé, les participants d’Océanie sont majoritairement d’accord, plus que dans d’autres régions, pour dire que l’exploration des eaux profondes est importante. Notamment, tous les participants de Polynésie ont indiqué que l’exploitation minière est l’un des enjeux les plus critiques auxquels la région est confrontée et qu’il n’y a pas les outils ni l’expertise pour y faire face. S’assurer que cette région dispose de ces capacités pour comprendre et gérer les environnements d’eau profonde est indispensable.

Les informations fournies dans ce rapport peuvent aider à élaborer et mettre en œuvre une stratégie équitable pour développer les capacités pour l’exploration et la recherche en eau profonde et de mesurer quantitativement l’impact du développement de telles capacités au cours des prochaines années.

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